Journée de la prière, caravane de la paix, concert de la paix, marche pour la paix et le vivre ensemble, tournoi de la paix, semaine nationale de la paix… Des initiatives en abondance au nom de la paix se multiplient et s’intensifient, et par ricochet prennent d’assaut l’opinion publique tchadienne.
Depuis quelques temps, il y a une éclosion des business autour de la paix et le vivre ensemble, dont profitent les bonshommes véreux qui s’occupent de la gestion de la chose publique au Tchad. Et à chaque occasion, ils n’hésitent pas une seconde à livrer des spectacles dignes de sketch pour prêcher l’Évangile de la paix chèrement acquise. Un évangile dont l’inefficacité laisse des traces à voir.
Cependant, tellement l’histoire semble préoccupante, ses initiateurs ont mis le paquet sur ça. Allez-y voir les budgets alloués à cela, la mobilisation de gens autour et la communication qui va avec. Jusqu’à un ministre de la réconciliation nationale au centre des initiatives pour la paix. En même temps, ce qui est le plus marrant avec ces actions, ce sont leurs slogans et les mouvements derrière.
Les deals de la paix
Pas plus tard que la semaine dernière, je me souviens avoir abordé ce sujet avec une connaissance où j’essaie à ma manière de lui faire comprendre que toutes ses actions budgétivores menées par le gouvernement ne ramèneront pas l’harmonie. Et d’un même temps, ces gens veulent juste gaspiller de l’argent pour après sortir un scénario et dire qu’ils ont réconcilié les Tchadiens. C’est là où cette connaissance me demande : « Est-ce que les Tchadiens ont besoin d’un match de football pour se réconcilier ? ». Comme en témoignent les réalités du pays, ce sont les bases du deal entre les leaders et leurs principes.
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Toute fois, ils nous font croire qu’un tournoi de football ou un concert d’un soir à N’Djamena vont atténuer les problèmes, pour tromper de combat. Au regard des conflits communautaires qui se vissent dans le quatre coin du pays, ce ne sont pas les bruits de tam-tam qui allaient les stopper.
La paix, le gagne-pain
Avec un peu de chance, il suffit d’observer ce qu’ils font avec le slogan de la paix pour se rendre compte que c’est une façon de se remplir les poches. Et si on se penche encore plus sur les principes qui définissent ces actions, c’est du folklore pur et simple, de l’amusement et de gaspillage d’argent. Il n’y a clairement pas des objectifs réels visés, mais de la poudre aux yeux.
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De plus, les initiatives au nom de la paix au Tchad qui concourent les rues de la ville de gauche à droite, n’ont en aucun cas donné un impact réel. Il y a l’exemple le récent concert du rappeur français Vegedream qui a vu une faible participation du public. Et je pense que l’argent et l’énergie dépensés inutilement auraient pu être misés ailleurs ; par exemple dans la justice sociale, dans l’éducation, dans l’eau et l’électricité, ou encore à construire des hôpitaux, des espaces verts, des centres culturels, des bibliothèques, des cinémas ou des routes pour les Tchadiens. C’est ça la paix.
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