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Au Tchad, plus rien ne va

Comme à l’accoutumée voilà plusieurs jours que la maléfique société nationale de l’électricité (SNE), a déserté notre quartier. Alors souvent à son absence, il nous arrive d’opter pour le générateur, pas pour éclairer la maison comme les font certains hauts responsables du pays, mais c’est pour puiser de l’eau de notre forage. C’est ainsi que dans la matinée du jeudi dernier, je prends l’ingénieuse idée d’aller chercher du carburant chez un vendeur du coin.

Au cours de route, je sors mon smartphone pour scroller un peu et regarder ce qui a de nouveau dans l’actualité tchadienne. Tout à coup, je tombe sur une nouvelle qui circule dans un groupe WhatsApp, annonçant l’augmentation du prix du carburant. Au début je croyais que c’est une fausse information, et qu’il faut zapper. Mais une voix intérieure me dit insidieusement « vas-y chercher l’information ailleurs aussi ». De ce fait je prends la peine de vérifier chez deux à trois médias de la place pour me rassurer, entre-temps l’information a déjà publié .

Le coup de trop

À l’issue de ces informations ça est là sur les réseaux sociaux, j’ai pu lire entre les lignes que le litre de l’essence est passé désormais de 518f à 730f à la différence du gasoil qui saute de 700f à 828f. Là aussi il faut retenir que, c’est le prix chez le pompiste à la station. Qu’en est-il du petit commerçant informel qui vend au coin de la rue. C’est là où le bât blesse.

Cependant, le temps de rejoindre ma destination, le petit vendeur du carburant du coin a aussitôt appris la nouvelle, et augmenter le prix de l’essence. J’ai essayé tant bien que mal pour le convaincre, mais en vain. Face à son constant désir de profiter de cette situation pour se remplir les poches, mon discours lui parvient par l’oreille droite et ressort par la gauche. Toute fois j’ai baissée les bras et fini par payer le 1500f et prendre un 1L et demi d’essence et regagner la maison.

En plus il faut retenir que la hausse du prix de carburant, vient juste s’ajouter sur les très nombreux maux qui minent le quotidien des Tchadiens. Car depuis quelques jours déjà, il y a le délestage presque tout le temps, à côté le réseau internet instable, les agressions et assassinant de gauche à droit. Comme si cela ne suffit pas, puis il y a le gouvernement qui a décrété un état d’urgence alimentaire. Cette fois-ci je pense que le coup est de trop.

Quels sont les conséquences alors

Néanmoins ce qui choque le plus dans ce feuilleton, reste l’incapacité de nos hommes en costumes et boubous qui nous servent de gouvernant à justifier leurs décisions. Et comme dans ce pays, ils n’ont jamais justifié quoi que ça soit au peuple, cette décision va passer sans crainte.

Bien qu’il ne faille pas généraliser, mais la hausse du prix du carburant a un effet étendu sur toute la couche sociale, touchant autant les automobilistes que les piétons. Et les divers secteurs de la société ne seront épargnés par cette situation.

Voilà le secteur du transport interurbain est en grande partie touché, et les tarifs des taxis, mini bus et mototaxi ont augmenté immédiatement. Cependant, ne parlons même pas de ces situations dans les provinces. Car c’est une situation catastrophique là-bas.

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Auteur·e

mahmoudsabir

Commentaires

Hapsita langsouna
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Je suis très touché par ces écrits, ça relate exactement la réalité du pays!

C'est horrible, tout va de mal en pis. Pour respirer dans ce pays c'est de la merde.
Qu'allah veille sur le peuple tchadien ya rab 🙏🤲