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Quand le tchadien parle d'ingérence, je me tais

Au Tchad, souvent on n’a pas besoin de se rendre dans le show d’un humoriste ou sur comédie plus pour se régaler des histoires comiques. Il suffit de s’asseoir dans un carrefour et écouter certains propos ou discours que vous décrit un tchadien lambda. Des récits de fois fascinants départent leurs descriptions et digne de conte de fées.

Cependant dans ce temple de discussion, quelques fois plusieurs sujets de société sont débattus. Entre autre la question politique (d’ailleurs c’est ce qui revient le plus), la bonne gouvernance, la santé, l’aménagement urbain, le chômage, le délestage, la relation internationale et plein d’autres thématiques. Dans ce billet, je m’attarde plus sur le sujet de la diplomatie tchadienne.

Tout d’abord, comme vous le savez depuis quelques semaines est organisé au Tchad, le dialogue national inclusif. Alors dans cette messe dites de rassemblement et de décision portant sur l’avenir du Tchad, la question de la diplomatie fut longuement débattue. Et surtout après que, l’union européenne et l’union africaine aient donnés leurs avis sur certaines résolutions concluant le dialogue. Dès lors déjà, des voix vives se sont prononcées, et dans les différentes interventions des participants, dans la salle, il y’a un mot qui revient de plus non seulement et d’ailleurs a retenue mon intention  » Ingérence étrangère « .

Et comme par hasard, de passage dans un carrefour de la place, ce sujet tombe net dans les discussions. Alors je me suis permis de m’asseoir et écouter quelques points de vue. Et tenez vous bien je me suis bien régalé.

L’ingérence quand tu nous tiens

Comme on peut s’y entendre voilà les verres de thé servis et les discussions se poursuivent. Entre temps les uns et les autres donnent leurs avis et pointent un doigt accusateur sur la communauté internationale, de se mêler de leurs affaires internes entre tchadiens. Dans mes habitudes quand il y’a un débat du genre, je me prononce, je donne mes impressions. Mais par contre face à celle-ci, je me suis permis de garder le silence. Puisque je trouve la revendication illégitime et vide de sens.

Déjà aux yeux de quelques uns je vois la naissance du patriotisme de deux poids deux mesures. Une attitude partisane, jusqu’à que certains iront débattre des idées et pensées sur le principe de la non ingérence dans les relations internationales. De surcroît avec des exemples à l’appuie. Digne de cours magistral sur les relations internationales dans un amphithéâtre de droit. Et d’ailleurs Il y’a une autre voix qui accuse et traite Moussa Faki de vendu. Face aux multiples dérives de compréhension et de l’ignorance à ciel ouvert, mon silence m’a sauvé.

L’ironie du sort

Comment peut-on dire que la communauté internationale, n’ait pas son mot d’ordre ? Celle qui a financé à coût des milliards les assises du fameux dialogue. C’est comme dire à un parent qui paye l’école de son enfant, de n’est pas se prononcer. Si ce dernier ramène une mauvaise note. C’est pour cela que je me suis abstenue de me prononcer, car je trouve en ce cri d’ingérence une incompréhension.

Malgré tout ce qui m’agace le plus, n’est pas le débat au carrefour, mais plutôt la posture de mes compatriotes. Bon nombre ont oublié la notion qui dit  » la main qui donne est au dessus de celle qui reçoit. »

Méditez la dessus !

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Auteur·e

mahmoudsabir

Commentaires

Patalet
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Nous aimons tant les âneries , balivernes des choses qui ne nous profites pas. À travers ce billet vous avez pointé du doigt les ont dit des tchadiens. Merci bien Mahmoud 🤙