Crédit: Image par OpenClipart-Vectors de Pixabay

N’Djamena : Quand l’inflation affecte la vie quotidienne

Ces derniers mois au Tchad, et plus particulièrement à N’Djamena, le coût de la vie ne cesse de grimper. Tout devient plus cher et les prix ne sont plus les mêmes qu’avant. Dans cet article je vous propose de suivre la réalité de la flambée des prix qui touche mon pays aujourd’hui.

Les secteurs qui augmentent

Depuis quelques jours vous l’aurez sûrement remarqué avec moi ce qui se passe dans la ville de N’Djamena. En effet, la situation va de pire en pis. Les produits de première nécessité ont connu une augmentation considérable sur les marchés. Pas plus tard qu’avant-hier soir je me suis rendu dans une boutique du quartier pour acheter du savon, grande est ma surprise de constater que le prix de ce dernier n’est plus le même. Autrefois, le petit savon de 200g se vendait à 150 francs (f), subitement le prix a grimpé, et est désormais à 250f. Moi qui venais de base prendre trois savons à 450f et repartir, aie fini par en prendre deux à 500f et regagner chez moi.

Alors le lendemain de ça, je suis allé dans l’école que fréquentent mes neveux afin de les réinscrire pour le compte de l’année scolaire 2023-2024. Le responsable financier sur place m’a fait savoir que cette année, la mensualité des élèves connaîtra une augmentation de 2500f. Abasourdi par cette décision aussi irréfléchie soit-elle, je lui ai posé la question de savoir le pourquoi du comment. Mais sa réponse m’a laissé à ma soif, alors j’ai pris la route.

Peut-on trouver une explication à cette flambée des prix ?

Cependant comme si cela ne suffisait pas, le prix de transport interurbain a grimpé. Le voyage Abeché-Ndjaména qui coûtait 20.000f l’aller simple auparavant, est passé subitement à 25.000f en un court laps de temps. Et ce n’est pas tout, pour aller à Moundou dans le sud du pays, c’est désormais 12.500f au lieu de 9.000f. Cette situation alarmante me taraude l’esprit et me fait poser mille et une questions. Qu’est-ce qui ne va pas au juste ? Comment en sommes-nous arrivés là du jour au lendemain ? Que disent les Ministères des secteurs concernés ?

En effet cette question m’anime tout le temps dans ma tête. Pour dire vrai, la difficile condition de vie au quotidien se vit depuis un moment dans la capitale tchadienne. Comme nous sommes dans un pays mystérieux, il faudrait toujours attendre à ce que le ciel nous libère. Personne n’a pensé anticiper ou du moins prendre des mesures préventives. Pourtant l’Etat par le biais du Ministère de l’agriculture pouvait bien mettre des initiatives de sauvetages. Mais bon, c’est le Tchad, attendons que tout aille au plus mal avant de crier aux secours ou bien chercher à trouver des solutions.

L’attitude des commerçants

Au Tchad s’il y a une attitude que je reproche à nos commerçants, ce sont leur mauvaise foi. Ils augmentent tout sur le marché sans prendre le temps d’évaluer son impact sur les paisibles citoyens. À chaque fois qu’une situation se présente, eux, ils profitent pour augmenter le prix sur le marché. Maintenant la guerre en Ukraine est l’argumentaire par excellence pour justifier le prix exorbitant du sac de riz qui avoisine le 45000f ou encore celui du mil ou maïs. En attendant on prie Dieu pour que le gouvernement se réveille de son sommeil afin de réglementer la situation sur le marché qui nous entrave la vie.

Pour terminer dites-moi en commentaire comment vous vous en sortez au quotidien en ce moment !

Partagez

Auteur·e

mahmoudsabir

Commentaires