Crédit: jarun011

Je suis atteint du Paludisme

Alors, tout commença le mardi dernier, dans la soirée du 21 septembre 2021. Les symptômes du palu commencèrent à se manifester sur mon organisme. Ouvrant la voie à des douleurs immenses avec les maux de tête, le vertige, et la fièvre qui viennent avec.

Ce jour-là, j’étais rentré très tôt de mes promenades à la maison, quelque chose qui a laissé ma mère perplexe, car ce n’est pas dans mes habitudes de revenir si tôt. À 17h déjà, j’ai ressenti de la fraîcheur, j’ai eu envie de me couvrir avec une bonne couverture. Alors je me suis dépêché de porter ma capuche. Est-ce que c’est fini ? Pas du tout, le froid et les maux de tête se sont invités aussitôt à leur tour, et m’ont suffisamment eu, ce jour-là.

Tout de même, après la prière de 18h, j’ai enfin décidé d’aller me coucher tôt, malgré la menace du palu qui ne cessait de me guetter. Ce soir-là, j’ai passé une nuit douloureuse, partagée entre un tourment corporel, une fièvre intense et le vertige.

Le lendemain, pour me lever, c’était encore un autre souci. Toutes mes articulations me faisaient mal, et le vertige s’était invité également. Même manger, je n’y arrivais pas, les aliments dégageaient un goût amer. L’appétit n’y était plus. C’est là alors que j’ai décidé d’aller consulter un infirmier du coin.

Décidément, je ne suis pas le seul touché

Tenez-vous bien, en me rendant, dans le mini cabinet de soin médical, situé dans les parages, force est de constater qu’il y’a plusieurs patients atteints du paludisme en attente de consultation. Je me rends compte que les femmes et les enfants sont les plus touchés. Dites-vous que le paludisme est bien dans sa saison d’opération, où le nombre de ses victimes est très élevé.

Après l’examen, c’est confirmé : je suis bel et bien atteint du paludisme. Alors là je reçois le traitement, composé d’injections et de comprimés. Je regagne donc la maison et rendez-vous plus tard pour la suite du traitement.

Avant de quitter le cabinet de soin, j’ai posé une question au médecin par rapport au paludisme de cette année et là, il me sort une phrase flippante, du genre :  » cette maladie est très dangereuse, voire mortelle nous gérons ici plusieurs cas par jours, me confit-il. Et elle est trop négligée par les gens. On laisse souvent la personne souffrir, avant de la ramener à l’hôpital, ce qui peut causer la mort parfois « . J’étais sidéré, après ses propos. Dans ma tête, je me disais :  » donc si je ne prends pas au sérieux la maladie, le paludisme pourrait me tuer. « 

Plus tard à la maison, j’ai dû faire quelques recherches à ce sujet sur le net, et j’étais étonné par les résultats sur le Tchad. Les chiffres font mal au cœur. Pourtant notre gouvernement passe au silence ce sujet. Finalement quelle sorte de dirigeants avons-nous !  

Dans un rapport de santé qui date d’une année, on dit que le paludisme semble être l’une des maladies les plus mortelles au Tchad.

Pour terminer, j’ai dû passer plus de quatre jours sans sortir de la maison. Je ne sortais que pour me rendre à la mosquée et y retourner. Et Dieu merci, j’ai été guéri de ma maladie. Tout ceci pour vous dire que j’ai été épargné du pire, mais il y en a qui n’ont pas pu survivre. Nous devons combattre la malaria au même titre que le coronavirus, et toute autre maladie.    

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Auteur·e

mahmoudsabir

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