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Les problèmes d’électricité au Tchad

Les problèmes de coupure d’électricité ou le problème de l’électricité en générale est un phénomène qui ne date pas d’aujourd’hui au sein de notre pays. C’est un mal qui gangrène depuis belle lurette et qui a dépassé notre gouvernement. Ils l’ignorent et ne veulent en aucun cas s’exprimer là-dessus. On ne peut espérer passer une semaine saine sans coupure de courant. Sinon c’est de l’obscurité permanente qu’on reçoit à la longueur de la journée ou de la semaine. Dans la capitale ou dans les provinces, ce sont les mêmes carences dû à l’absence d’électricité.  

Bienvenue au pays de Toumaï, pays dit pétrolier où avoir le courant en permanence, 24h/24h est un luxe. Pour se tirer d’affaire certains font de leurs mieux pour se procurer des groupes électrogènes, ou des panneaux solaires. Et parlant de ces groupes électrogènes, leurs bruits dans certains coins vous feront penser à une industrie automobile.

En effet, cette carence d’électricité permanente découle directement d’une mauvaise gouvernance et d’une incapacité ou faiblesse dans la gestion de la chose publique. On vit à une époque où l’eau et l’électricité doivent être des nécessités absolues pour nos dirigeants, mais hélas, ça n’a jamais été le cadet de leurs préoccupations.

Des solutions passent, mais c’est toujours l’impasse

Pour revenir à la SNE, la société tchadienne d’électricité, chargée de fournir de l’énergie aux populations tchadiennes à une gestion odieuse. On a vu des directeurs remplacés par décret, des nouveaux directeurs qui nous ont promis à ciel ouvert rétablir ce fléau, des programmes de restructurations, des beaux discours annonçant l’arrivé des nouveaux groupes, des nouvelles mesures etc. On a attendu et attendu mais en vain, les choses n’ont pas changé et demeurent intactes, aucun changement, aucune évolution. Toujours les mêmes histoires de délestage qui entravent les quotidiens des tchadiens.

Il reste à croire que le problème de délestage quasi récurrent dans ce pays est voulu et entretenu par une mafia qui ne se soucie guère du bien-être du pays.

Malheureusement ce problème quasi-récurent est devenu également un sujet qui anime autant les débats dans l’espace public, tels les transports en commun, au marché, sur les réseaux sociaux, les tchadiens ne font que parler de ce problème de coupure d’électricité.

Finalement où se situe le mal ?

Je dirai que le mal est presque profond.

A commencer, faudrait rappeler que s’il s’agit simplement d’un problème de leadership, jusqu’à l’heure où je parle, on a compté pas mal de directeurs. L’un d’entre eux réussira quand-même à diagnostiquer le mal, mais non.  Dire que c’est technique ou financier c’est aussi faux.

Il faut dire que la question de l’énergie, n’a jamais été une préoccupation aux yeux des politiques. C’est une question de volonté. Et ceux-là qui se préoccupent de la question de l’énergie, n’ont pas la volonté de faire évoluer les choses.

Que faut-il faire pour nous tirer d’affaire ?

Pour mettre fin aux difficultés qui entravent la gestion de la question de l’énergie au Tchad, il faudrait :

  • Privatiser la société et confier sa gestion à un particulier, qui saura mettre sur pied des mesures drastiques de restructuration ;
  • Lancer une initiative de recensement des ménages, qui permettra de connaitre le nombre des consommateurs et diminuer les fraudes massives ;
  • Supprimer les services de prises en charge par l’Etat, ces derniers constituent un frein majeur, car l’état n’arrive pas à payer leurs charges, d’où les dettes énormes envers l’état.   
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Auteur·e

mahmoudsabir

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